Calvin est un romancier à succès, qui peine à trouver un second souffle. Encouragé par son psychiatre à écrire sur la fille de ses rêves, Calvin voit son univers bouleversé par l’apparition littérale de Ruby dans sa vie, amoureuse de lui et exactement comme il l’a écrite et imaginée. Un film de Jonathan Dayton.

3/5  

L’histoire s’annonçait très intéressante et originale. Or à mon plus grand regret l’idée de cette fille « crée » par l’auteur n’est pas assez exploitée.

Tout d’abord, on découvre Calvin, un jeune romancier qui a acquiert une grande renommée grâce à un best-seller. Cependant, il peine à écrire un second livre, oppressé par cette réputation. En effet il se doit de publier un roman à la hauteur du précédent. J’ai beaucoup aimé ce point que je trouvais très représentatif. Je suppose que de nombreux grands auteurs ou ceux qui ont fait le buzz avec un livre se retrouve confronté à cette attente. En parenthèse, les chanteurs sont dans le même cas, les auditeurs ont l’habitude de comparer une nouvelle chanson avec l’ancien tube qui  a fait les hits parades.

De plus la vie sentimentale de l’écrivain est ennuyante. Il se lasse des filles ne s’intéressant qu’à son mérite. A l’allure looser de Calvin on ne peut s’empêcher de sourire. Son frère est l’exact opposé, il est assez beau gosse, fiancé.

Puis Ruby atterrit dans le quotidien du romancier. Zoé Kazan apporte beaucoup de fraîcheur au film. Jolie, joyeuse et pétillante, un tempérament hors du commun, on s’attache rapidement à cette jeune fille naïve. Commence alors une liaison entre les deux. Une bien trop longue relation qui traîne. Calvin écrit sur sa machine à écrire afin de corriger sa bien –aimée. Ainsi quand elle est sur le point de le quitter, il imprime noir sur blanc « Ruby est malheureuse sans Calvin », s’en suit les conséquences. Le jeu d’acteur est très bon.

La morale s’annonce très vite, la femme (homme en l’occurrence) parfaite n’existe pas, et dans un couple les deux doivent faire un effort. Or, durant le film, l’écrivain ne semble pas se remettre en question et c’est bien dommage.

Cette petite romance est marquée d’un peu d’humour. Certaines situations sont exagérées et nous décrochent un sourire. La musique d’ambiance colle bien au film.  Mais le tout reste fade, monotone.

Une des scènes les plus fortes du film est lors de l’aveu de Calvin à Ruby. J’ai aimé ce moment là, la jeune fille agissant tel un pantin, un robot. Le spectateur s’agite dans son fauteuil, il est gêné, opprimé et ressent le malaise de l’écrivain. La note que j’ai attribuée à ce film doit son mérite à ce passage.

Quant à la fin, celle-ci est attendrissante, certes prévisible, toutefois elle ne manque pas de réchauffer le cœur.

Pour conclure, Elle s’appelle Ruby est un film agréable pour se détendre, se changer les idées et s’amuser un peu. Toutefois, ne vous attendez pas à un film qui fasse réfléchir, ou à un de ces films qui restent gravés dans les esprits.

 

Elle s'appelle Ruby
Tag(s) : #Cinéma
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