L'histoire de Liesel, une jeune fille envoyée dans sa famille d'adoption allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle apprend à lire avec le soutien de sa nouvelle famille, et de Max, un réfugié Juif qu'ils cachent sous leurs escaliers. Pour Liesel et Max, le pouvoir des mots ainsi que leur propre imagination vont devenir leur seule échappatoire face à la guerre.

4/5  

 

La Voleuse de livres est à l'origine un roman de l'australien Markus Zusak, publié en 2005. Par le thème abordé, les valeurs défendues, et son originalité telle que la Mort comme narrateur de l'histoire, ce livre a connu un franc succès.

On voit la guerre d'un autre point de vue  très intéressant et bien trop souvent oublié : celui des citadins allemands, subissant aussi la bélligérance, vivants sous la terreur et ne se confortant pas à l'idéologie nazie; mais aussi d'un point de vue plus poétique. En effet, on découvre comment les mots et les livres qui en découlent peuvent sauver des personnes, donner accès à un refuge incongru : l'imagination. La jeune Liesel voit très tôt la Mort et endurera de nombreuses pertes d'êtres chers. Nous la voyons ainsi se construire, se solidifier grâce à ses lectures, certaines interdites par le régime nazi, mais aussi par la chaleurosité de son entourage. 

 

Le livre avait été un coup de cœur, j'étais donc enjouée mais aussi sceptique à l'annonce de son adaptation cinématographique. L'enjeu était en effet grand : il est difficile de concurrencer un livre sur la force des mots. Cependant le film s'en sort très bien, très plaisant à regarder si on ne s'attarde pas sur des détails.

Je dois reconnaître que durant la période où Hitler fut au pouvoir, aucun être humain ne put servir le Führer aussi loyalement que moi. Il y a une différence entre le cœur d'un humain et le mien.Le cœur humain est une ligne tandis que le mien est un cercle, est j'ai la capacité infinie de me trouver au bon moment au bon endroit.. En conséquence, je trouve toujours des humains au meilleur et au pire d'eux-mêmes. Je vois leur beauté et leur laideur et je me demande comment une même chose peut réunir l'un et l'autre. Reste que je les envie sur un point. Les humains ont au moins l'intelligence de mourir.

 
Brian Percival nous offre une jolie adaptation et reste fidèle au roman. Des expressions, tels que "Saukerl" prononcé moult fois par Mme Hubermann (Emily Watson) ou certaines phrases sont ainsi retrouvées. Je suis néanmoins déçue par l'absence de l'histoire de Max, chose qui m'avait beaucoup marquée et émue lors de la lecture.
La Voleuse de livres

Les émotions sont présentes et fortes tout au long du film.  Par de surcouches, ni de scènes tombant dans le pathos (malgré certes deux-trois clichés). On est touché et émerveillé devant la beauté des dialogues, des liens forts noués entre les personnages : notamment l'amitié très pure entre Liesel et Max, juif caché au sous-sol, ou celle entretenue avec son voisin Rudy.

Le jeu d'acteur est très bon, on est admiratif devant Sophie Nélisse (Liesel) montrant à merveille la candeur et l'innocence d'un enfant, oppressée par une dictature et par une guerre démesurée. Or, Max (Ben Schnetzer) est bien décevant. En effet, malgré les dialogues, on ne dirait pas que le personnage se cache, se planque de l'antisémitisme de l'époque ou agonise. Aucun maquillage, ni expression sur le visage montre sa santé dégradante ou son inconfort.

La Voleuse de livres

Pour conclure, je conseille ce film qui garde le ton du livre. Loin de recracher toutes les horreurs de la guerre, il nous offre une jolie leçon de vie. 

Pour conclure, je conseille ce film qui garde le ton du livre. Loin de recracher toutes les horreurs de la guerre, il nous offre une jolie leçon de vie. 
Tag(s) : #Littérature, #Cinéma
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